Sujet 03 : La récupération de l’eau de surface

Cette semaine, nous nous intéressons à la source d’eau historique des populations du pacifique sud !
Ressource qui n’est plus majeure aujourd’hui mais qui est évidente à un européen : vous l’aurez deviné on vous parle de l’eau de surface

Lacs et rivières

 

Comment ?

L’eau de surface est captée dans les lacs ou rivières naturelles avant qu’elle ne s’infiltre dans la terre ou rejoigne la mer.
Cette eau issue des précipitations est stockée dans des retenues collinaires, naturelles ou artificielles.

 

Pourquoi ?

L’eau de surface est présente en abondance dans les îles hautes grâce aux pluies saisonnières de novembre à avril.
Les retenues en altitude permettent de lisser l’usage de cette eau sur l’année via une alimentation des réseaux de distribution d’eau par gravité.
L’énergie générée par ces chutes d’eau permet dans certaines îles de produire de l’électricité.

 

Où ?

Cette eau de surface est absente des atolls, où, en l’absence de relief et sur un sol très perméable, les pluies s’infiltrent immédiatement.
Les grandes îles à haut relief reposent principalement sur cette ressource : tels que Rarotonga (Cook), Viti Levu (Fidji), Tahiti ou les Gambiers (Polynésie Française).

 

Qui ?

Certains particuliers ont la chance d’avoir une source de qualité sur leur terre coutumière et la partage donc avec le voisinage.
Les municipalités s’occupent en général d’installer les infrastructures nécessaires pour capter, traiter (coagulation, sédimentation, filtration –ci-dessous– ou désinfection), stocker et redistribuer les captages d’eau de surface.

 

Les limites

La surface des îles limite la taille des rivières, qui se jettent rapidement dans l’océan, les volumes captés sont ainsi faibles par rapport aux eaux de surface d’un continent. La qualité de ces eaux requiert un traitement parfois conséquent, et la quantité fluctue selon les saisons, jusqu’à parfois se tarir.

 

Et l’eau de mer ? Peut-on la boire ?
Ce sera notre sujet de la semaine prochaine.

 

Sujet 02 : La collecte de l’eau souterraine

Nous continuons notre mini-série sur le thème de l’accès à l’eau dans les îles du Pacifique Sud. Après la collecte de l’eau de pluie, nous abordons aujourd’hui une autre source importante dans les îles : la collecte de l’eau souterraine.

Forages mécaniques et puits manuels

 

Comment ?

Les pluies s’infiltrent dans le sol et constituent une réserve d’eau souterraine.
Les habitants pompent cette eau par des forages mécaniques, diesel ou solaire, ou des puits manuels.

 

Pourquoi ?

Cette eau stockée dans les sous-sols est filtrée par le sol sableux et corallien.
Elle vient compléter l’approvisionnement en eau de pluie lorsque celle-ci ne suffit pas à alimenter les habitations et cultures.

 

Où ?

Dans les îles atolls, elle est appelée lentille d’eau douce. C’est une ressource fragile provenant majoritairement de l’eau de pluie.
Dans les îles hautes, on la nomme nappe phréatique. Elle est souvent présente en quantité plus abondante et de meilleure qualité mais elle doit être pompée plus profondément.

 

Qui ?

Les particuliers disposent souvent de puits individuels peu profonds qu’ils mutualisent, à chaque famille son puits !
Ils remontent l’eau à la main ou avec des pompes de petites capacités. Les communes et agences de l’eau mettent en place des forages plus profonds.
Les capacités de pompage sont alors plus importantes et alimentées par l’énergie solaire ou des groupes diesel.

 

Les limites

Plusieurs facteurs, humains ou climatiques, peuvent endommager cette ressource bien souvent fragile :
1 – L’excès de pompage dans la nappe phréatique et la montée des eaux augmentent la salinité de ces nappes.
2 – La contamination des eaux souterraines par les eaux usées dans des îles où le système d’assainissement est incomplet voire inexistant.
3 – La baisse de la pluviométrie qui empêche le rechargement des nappes.

 

Si ces problèmes surviennent en profondeur, qu’en est-il de l’eau de surface ?
On vous en parle la semaine prochaine !

 

 

Sujet 01 : La collecte de l’eau de pluie

Aujourd’hui nous vous annonçons le lancement de notre mini-série sur le thème de l’accès à l’eau dans les îles du pacifique sud.
Voilà presque 6 mois que nous arpentons cet océan avec plus de 5000 milles nautiques au compteur. Cela nous a permis de récolter bon nombre d’informations sur des sujets variés.
Nous commençons notre série avec les différentes manières de collecter l’eau, et aujourd’hui, la récupération d’eau de pluie sur toiture.

La récupération sur toiture

 

Comment ?

L’eau de pluie vient ruisseler sur les toits souvent en taule. Par gravité, elle continue ensuite son chemin dans des gouttières jusqu’aux cuves de stockage.

 

Pourquoi ?

Ces infrastructures sont simples et très peu coûteuses. Les toits ont une surface suffisante pour capter beaucoup d’eau et sont en hauteur donc pas besoin de pompe, la gravité fait le travail ! L’eau est livrée directement à la maison.

 

Où ?

Très présente dans les îles atolls où elle est de loin la principale source d’eau, on la retrouve cependant dans les îles plus hautes où il pleut davantage.

 

Qui ?

Les particuliers sont incités à gérer leurs ressources en eau individuellement. L’eau non traitée est pour des usages majoritairement non potable. Les municipalités utilisent leurs grandes surfaces de toits pour ensuite redistribuer l’eau potable après traitement.

 

Les limites

L’eau collectée à chaque saison des pluies permet historiquement, et grâce à un usage raisonné, de disposer de cette ressource jusqu’à la saison suivante. Les périodes de sécheresses et les précipitations plus imprévisibles imposent aux communautés d’organiser des sources d’eau complémentaires.

 

… La suite dans notre prochain sujet !