Sujet 01 : Osmose inverse

OSMOSUN® est une entreprise créée pour répondre à une problématique claire : comment assurer l’accès à l’eau potable pour tous ?

Dans ce nouveau thème, on vous explique comment elle a su répondre à cette question de manière singulière grâce à la combinaison de deux technologies.

Osmose inverse

La membrane

L’objectif général de l’osmose inverse est de séparer les sels et autres minéraux des molécules d’eau.

Pour se faire, on projette l’eau à forte pression dans une membrane semi-perméable laissant passer uniquement l’eau pure.

Un collecteur au centre de cette membrane permet ensuite de collecter toute l’eau filtrée.

L’osmose

Dans le cas classique de l’osmose, si on verse deux solutions différentes dans des vases communicants séparés par une membrane semi-perméable, la solution la moins concentrée va se diriger vers la plus concentrée pour créer l’équilibre.

C’est la pression osmotique.

L’osmose inverse

Si on annule cette pression en appliquant une pression externe sur la solution concentrée, on change alors le sens de circulation du fluide.

Grâce à la membrane qui stoppe alors tous les éléments, on sépare l’eau pure de tous les minéraux dont le sel. C’est le principe de l’Osmose Inverse.

L’énergie solaire

Pour créer cette pression externe, on utilise, pour dessaler l’eau de mer, des pompes à hautes pression montant jusqu’à 60 bars.

Pour alimenter ces pompes, on a donc besoin d’une forte quantité d’énergie qui peut s’avérer très coûteuse et polluante.

C’est pour pallier ce problème qu’OSMOSUN® utilise principalement des panneaux solaires, et on vous explique comment dans notre prochain article.

 

Sujet 03 : Stockage et distribution collective sur les îles Hautes

C’est en direct de Fiji et de son île principale, Viti Levu, que nous vous proposons cet article consacré au stockage et à la distribution dans les îles hautes. Une manière de gérer l’eau qui se rapproche un peu plus des procédés continentaux par rapport aux îles atolls que nous voyions la semaine dernière.

Stockage et distribution collective sur les îles Hautes

Le Stockage

Le stockage se fait dans les mêmes cuves que sur les îles atolls (Thème 3 Article 2). Ces cuves, pouvant être à l’air libre ou enterrées, possèdent un système de ventilation et sont traitées, le plus souvent à l’aide de Chlore. Ce qui permet d’éviter la prolifération d’algues ou de bactéries.

Ces cuves sont positionnées en hauteur pour faciliter ensuite la distribution.

La distribution

Sur les îles hautes, la gravité faisant son travail, on peut retrouver un réseau d’eau en tuyauterie plastique ou cuivre alimentant directement les habitants chez eux. En parallèle, on y retrouve aussi parfois des bornes fontaines où l’eau est souvent de meilleure qualité.

Les limites

La qualité de ces réseaux va beaucoup dépendre du niveau de développement des îles.

Lors de périodes de stress hydrique importantes, (saison sèche qui s’éternise, catastrophe naturelle) les communes ou les États dans le besoin ont souvent recours à l’importation d’eau en bouteille pour compléter rapidement leurs besoins en eau.

L’exemple des Gambiers, Polynésie Française

Aux Gambier, petit archipel isolé à l’est de la Polynésie, le manque de financement ne permet pas à la commune d’entretenir durablement son réseau d’eau existant. Du fait des fuites et de la vétusté l’eau du réseau peut alors diminuer en quantité et en qualité, et présenter un risque sanitaire. Pour la boisson, la population se tourne alors vers la consommation d’eau en bouteille et d’eau de source naturelle.

 

Sujet 02 : Stockage et distribution collective dans les Atolls

La distribution et le stockage sont très différents selon les paramètres de l’île. Nous vous parlons donc dans ce 2ème sujet des îles atolls et la semaine prochaine pour notre dernier volet du thème 3 des îles hautes.

Stockage et distribution collective dans les Atolls

Le Stockage

Le stockage se fait dans des grandes cuves allant du simple mètre cube (1000L) à des centaines de milliers de litres. Les cuves vont se remplir d’eau de pluie pendant la saison humide et serviront de réserve pendant la saison sèche (qui peut durer jusqu’à 6 mois), elles sont adaptées à un stockage longue durée.

La distribution

Sur les Atolls, petits îlots sans relief, la distribution va se faire sous forme de bornes fontaine placées au centre du village. Les bornes se trouvant parfois à plusieurs kilomètres des habitations, on peut sans hésiter parler de « corvée d’eau ». La population a accès aux bornes fontaines grâce à une carte qu’ils rechargent à la mairie à un prix avantageux par rapport à l’eau en bouteille mais restant conséquent par rapport à une eau en réseau.

Les limites

Dans le cas où l’éloignement est important et les quantités conséquentes, la distribution peut se faire en camion-citerne directement à la maison (service payant).

Sur les Atolls, la mise en place d’un réseau d’eau collectif s’avère très difficile. En effet l’installation de canalisations est vite problématique en raison de la présence d’eau de mer dans les sols.  Lorsqu’un réseau est installé c’est la maintenance va poser problème, par manque de moyen principalement.

L’exemple de Hao, Polynésie Française

L’Atoll de Hao a eu son réseau d’eau pendant de nombreuses années grâce à la présence d’une base militaire sur place. Mais suite aux départs des militaires dans les années 2000, le manque de maintenance et de financement pour l’entretenir ont conduit à sa détérioration si bien qu’aujourd’hui il n’est plus en service, les bornes fontaines l’ont remplacé.

On vous décrit plus précisément dans notre dernier article le stockage et à la distribution collective dans les îles Hautes.

 

Sujet 01 : Stockage et distribution

C’est la rentrée pour la Kori Odyssey et pendant ce mois de septembre nous nous questionnerons lors de ce thème 3 sur les manières de stocker et de distribuer l’eau sur les îles du Pacifique. Vous verrez, dès aujourd’hui, qu’elles sont bien différentes par rapport à beaucoup de pays dans le monde.

Stockage et distribution individuelle

Cuve ou puits

Si vous vous baladez sur les îles du Pacifique, vous remarquerez la présence de grosses cuves en plastique dans tous les jardins. D’une capacité d’en général 7500L, mais parfois plus selon la capacité des foyers, elles servent en premier lieu à stocker l’eau de pluie pour la durée de la saison sèche, d’avril à octobre.

Les puits individuels sont également fréquents mais ne sont pas systématiques, cela dépend de la présence ou non d’une réserve d’eau souterraine (salée ou non) sous les terres.

Utilisation ménagère

Sur les Atolls, en Polynésie Française, l’eau stockée va largement dépendre des eaux de pluies. Cette eau peut être traitée afin d’être bue mais elle sert généralement davantage à la toilette, à la cuisine ou à la vaisselle.

L’eau des puits, selon les régions, peut servir aux mêmes tâches mais est souvent préférée pour l’évacuation des toilettes car elle est moins saine.

Et pour boire ?

L’eau gérée par la mairie peut être bue. Elle est, selon les îles, de prix et de qualité variable.

Pour boire, la population va souvent préférer boire de l’eau en bouteille importée par les bateaux qui assurent des liaisons régulières. Cette eau est plus coûteuse et plus polluante (utilisation de bouteilles plastiques ou de bidons), mais sa qualité est assurée.

Ça marche partout pareil ?

Dans des zones plus reculées et plus isolées, les habitants qui ont moins de moyens vont avoir des habitudes de consommation différentes. Ils vont boire l’eau de pluie ou issue de puits.

Cela peut engendrer des problèmes sanitaires, en effet ces eaux peuvent être contaminées par des déjections d’oiseaux ou de rats et le non traitement des eaux (Thème 2 Article 1) favorise la prolifération de bactéries.

Et quand les cuves sont vides ?

Lorsque les habitants arrivent à court de leur réserve d’eau, ils vont utiliser le réseau de la mairie, soit en allant directement à la borne fontaine remplir des bidons soit en faisant appel à un camion-citerne qui va venir remplir leurs cuves à eau.

Sur les îles hautes, on peut aussi retrouver un réseau d’eau classique alimentant les habitants directement chez eux et servant à l’usage domestique.

On vous le décrit plus précisément dans nos deux prochains articles consacrés au stockage et à la distribution collective.